31 juillet 2020

LET'S TALK ABOUT SEX ( CLUB ), BABY !

Quand ça arrive, c'est à peu de choses près toujours le même rituel.
On est dimanche. La matinée se déroule calmement et le temps semble passer super lentement parce que je déteste les dimanches. Depuis l'enfance.

Chacun d'eux me rappelle l'ennui que représentait ce jour de la semaine à mes yeux quand j'étais gamin. Jamais de sortie prévue en soirée puisque l'école recommençait le lendemain. Devoirs inachevés à terminer en hâte dans l'après-midi. Ou alors dimanche signifiait retour du weekend avec mon groupe de jeunes pour replonger vers la soporifique linéarité de l'existence.

Les dimanches, pour moi, ne s'annoncent jamais d'emblée comme joyeux et mouvementés.
Et malgré mes régulières tentatives pour les envisager moins monotones, j'ai dû me rendre à l'évidence : ils resteraient sans doute ad libitum ces journées dédiées au repos « bien mérité » après la si longue et si « fatigante » semaine. Ces journées durant lesquelles quasiment tout est à l'arrêt et surtout durant lesquelles, quasiment personne n'envisage rien de dingue...

Ma trentaine s'est profilée à l'horizon puis s'est pointée au calendrier, me laissant la conviction qu'à vie je ne trouverais rien d'autre dans mes dimanches que du plonplon.
Seulement, la vie, justement, est pleine de surprises -à présent j'en ai la preuve qui m'a permis de construire une foi inébranlable en l'optimisme, du coup je vous la partage !- et quand le sex-club gay récemment ouvert pas loin de chez moi a décidé d'organiser des après-midis NAKED & UNDERWEAR, quelle n'a pas été mon bonheur de découvrir qu'il optait justement pour les dimanches de 15h à 22h ! Adieu morosité dominicale ! Bonjour exploration de libido !
Un temps, j'ai pensé envoyer des fleurs aux organisateurs, mais les connaissant à présent un peu mieux, je me suis dit que je les laisserais m'expliquer eux-mêmes le meilleur moyen de les remercier...
J'avais lu dans un bouquin d'approche holistique de l'existence que lorsqu'on souhaite vraiment super fort quelque chose, il faut oser en faire la demande à l'Univers. Et si je l'avais fait, je n'aurais peut-être pas dû attendre aussi longtemps... Mais bon, dire que je savais pertinemment que c'était me balader cul nu -et zgueg aussi, certaines fois- qui me rendrait foufette le jour de mon congé hebdomadaire, aurait été mentir.

Donc, quand ça arrive, écrivais-je, c'est à peu de choses près le même rituel. Sauf que dans ce rituel-là, j'ai trouvé une pétillante et stimulante motivation.

Et d'accord, je suis obligé de laisser le temps trainer un peu parce que l'ouverture des portes du club ne se fait qu'à 15h ( Pour moi, j'avoue, ça pourrait démarrer dès le matin ! ) mais quand l'alarme programmée à mon réveil sonne à 13h30, les préparatifs commencent et fixent un sourire coquin sur mon visage jusqu"au coucher. Douche rapide. Friction à la lotion pour le corps sans parfum.
( Rappel : On ne porte ni déo ni parfum au sex-club, ça incommode tout le monde et c'est dégueu pour les mecs qui veulent vous lécher sous les aisselles ! ) Et en fonction des fois, je saute dans un jockstrap ou je zappe les sous-vêtements, avant d'enfiler mes chaussettes de sport rayées montantes pour entrer mon jeans. ( Pourquoi des chaussettes montantes ? Pour caler ta bouteille de poppers et ton numéro de vestiaire, loulou. Dans la chaussure, ça fait mal !)

Le « thème » de l'après midi change d'un dimanche au suivant, avec une alternative assez basique la plupart du temps ( Tout nu avec sous-vêtements acceptés un dimanche sur deux ; tout nu et rien d'autre, le dimanche d'après. ), mais certaines fois, le club organise un truc un peu différent ( Fétiche, ou un peu orienté. ) qui permet de ne pas tomber dans la routine.

La première fois que je m'y suis rendu c'était Nudité et Sous-vêtements acceptés.
J'étais super nerveux sur le chemin. Il faut sonner pour signaler sa présence et attendre que le gars du vestiaire vérifie qui est devant la porte avant d'ouvrir. Le jour d'une première expérience, l'intervalle te semble in-ter-mi-nable. Les passants n'ont, bien entendu, aucune idée de l'endroit où tu te rends, mais l'anxiété de rencontrer quelqu'un que tu connais sur le trottoir pendant que tu patientes est bien réelle. Le buzzer finit par vibrer, tu pousses la porte, et les notes de musique électro parviennent à tes oreilles.
Là, deuxième porte -coupe feu et pare-froid- derrière laquelle le vestiaire propose son lot de sacs dans lesquels droper tes effets personnels ( Donc la quasi totalité de tes fringues ! ) et, une fois le ticket boisson et le numéro de sac récupérés, tu es prêt à faire la cochonne.

Le lieu m'a plu instantanément.
Il y règne une ambiance, une humeur totalement reliée au plaisir du sexe. Rien de lubrique ou glauque. Certains regards sont moins subtils que d'autres ( Il y aura toujours des bourrus, darling ! ), mais dans l'ensemble, l'atmosphère générale est apaisée et bienveillante. C'est quelque chose que je découvre de plus en plus, en expérimentant les méandres du monde sexo-fetish ; les codes d'accès au plaisir y sont tellement plus nombreux, que la grande majorité des gens se respecte bien davantage que dans la « communauté » gay lambda.

Dans ce sex-club-là, pas de cabines pour se déshabiller. On le fait au su et vu de tout le monde, soit dans l'espace vestiaire, ou directement à côté des mecs arrivés avant nous, qui sirotent déjà un verre. Ça aussi, la première fois, c'est intimidant... dès la fois suivante, on comprend la métrique. Et puis surtout, on est bien trop impatient de filer à la pleine de jeux, pour se soucier de qui nous mate nous déshabiller.

Comme j'aime beaucoup me balader en baskets avec un harnais et un jockstrap, je pensais ne participer qu'aux après-midis avec sous-vêtements acceptés, mais un dimanche où j'avais mal vérifié l'agenda, quand j'ai débarqué avec mes accessoires, le mec du vestiaire m'a dit « - C'est complètement nu, aujourd'hui. Tu peux garder ton harnais et un cockring si tu veux. Mais pour ton jock, il faudra revenir... Cela dit, moi je dirais pas non à voir ta jolie queue ! »
J'ai été désarçonné cinq secondes. Et puis je me suis dit merde, j'ai fait le trajet, je reste. Ces dimanches-là, j'exhibe depuis fièrement ma bite comme tout le monde. Elle est très chouette ma bite. Elle n'a aucune raison de me faire complexer. Et je trouve ultra bandant de me la faire caresser, toucher, tirer et palper l'air de rien, quand je me commande un verre au bar, ou que je déambule dans la backroom.

Ce qui me fait kiffer avec le sex-club, c'est que tout le monde sait pourquoi il est venu. Pas de faux semblants ni de minauderies qui tiennent. Personne ne s'offusque si on lui refuse un plan, parce qu'on sait qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, mais personne ne s'offense non plus si on lui sous-pèse un peu les couilles pendant qu'il boit sa bière ou son Jägermeister. Le lieu est dédié au cul, inutile de se prendre la tête.

Quand je débarque, je commence souvent par boire un coup, assis sur un tabouret. Je scrute les arrivées de mecs. Je les regarde se désaper. Se réajuster la queue dans le slip et fixer les pressions de leurs harnais avant de rejoindre la « fête ». Un pote à moi, presque toujours présent, adore pincer calmement mon prépuce pour me faire commencer à mouiller, pendant qu'il me cause de sa semaine de boulot. Tout au long de la fin de journée, il me passe aussi régulièrement le bout des doigts sur le trou, en me disant des trucs cochons, et en me faisant le décompte des mecs qu'il a pris dans le cul ou qu'il a lui-même baisé. Tout est hyper décomplexé. Je trouve cela fascinant autant que super dopant.

Une autre chose qui me plaît à fond, c'est d'aller pisser.
L'urinoir se trouve au sous-sol et il est commun. Il est très peu éclairé, et souvent, dans l'odeur et le bruit de jet de pisse, ça mate à fond. Les sexes sont de toutes les tailles, de toutes les formes, certains en pleine érection, le jet montant super haut avant d'aller s'écraser sur le carelage, d'autres encore au repos, leur propriétaire se masturbant pendant que l'urine s'en échappe... Ça leur en fout plein les mains. Moi, ça me fait baver ! Il y a un jeu d'interdits complètement hypnotisant. Un mec peut pisser cool, pendant qu'à côté de lui, un autre, à l'évier, est en train de se nettoyer les fesses du lubrifiant avec lequel on vient de le limer dans une cabine. Deux mecs peuvent s'embrasser devant les chiottes, pendant qu'un troisième leur pisse entre les torses. Et, évidemment, certains gars s'agenouillent dans l'urinoir, dos ou face aux pisseurs, pour se faire asperger.
Quel que soit le trip pisse envisagé, il m'excite à chaque fois.


Conditionné par la « bien-pensance », j'étais persuadé que seuls les gros pervers se rendaient dans ce type de repère, et pourtant la fréquentation est toute autre. Il y a évidemment de très très gros cochons qui sont là -et ça ajoute une certaine couleur à l'ambiance, pour être franc- mais ils ne constituent pas l'unique population.
Le lieu regroupe tous les types de mecs. Seul point commun : aimer le cul.
Ça tombe bien, c'est mon cas.

C'est connu, certains hommes sont voyeurs, d'autres exhibis, mais dans des lieux comme celui-là, l'opportunité de vivre son fantasme est poussée au maximum.
Un jour, un très grand gars d'une bonne soixantaine d'années n'a fait que se balader et s'asseoir par-ci par-là, à côté d'autres types, son gigantesque et très beau sexe ( Gi-gan-tes-que, Lilly ! ) complètement durci par instants, ou en juste semi-érection à d'autre. Rien d'un top model, mais une énergie sexuelle tellement rayonnante que, chaque fois qu'il croisait quelqu'un sur son passage, celui-ci le masturbait quelques secondes ou lui suçait la teub pour épater les copains. Quand il est venu se poser près de moi, comme tout le monde j'ai serré la paume de ma main autour de son jouet, pour le plaisir de me faire plaisir en lui en donnant sans doute aussi. Pas besoin de baiser, il était simplement motivé par l'idée de montrer sa longue queue en continu. Difficile à réaliser autre part...
Et franchement, tout le monde a regardé. Avec envie, malice, ou plein d'idées derrière la tête. Ce qui la lui raidissait encore plus, forcément.

Les farouches seront prompts à juger et s'offusqueront. Toujours.

Ils ne comprennent pas la pulse qui règne dans ce genre d'endroit. Ou veulent seulement s'interdire de la trouver excitante, n'en imaginer que des aspects sordides, pour sauver une apparence dont le système les rend prisonniers. Le sexe cristallise pour eux tant de tabous.
Ce que je vois, moi, c'est qu'au  sex-club, la sexualité révèle un large spectre de potentiels. Qu'elle se pratique de manière beaucoup moins frustrée et dans un respect et une bonhommie bien éloignés de la stigmatisation que peut générer la sexualité formatée. Les éléments qui ralentissent les interactions dans le modèle extérieur, n'y sont pas aussi primordiaux -âge, taille, style...-, ce qui permet des rencontres beaucoup moins consensuelles.

J'ai pu y essayer des choses que je n'étais pas certain d'apprécier et me faire mon idée.
Y découvrir par l'expérience, que ce que j'envisage comme un complexe, se révèle, en fait, être ce qui attire grandement d'autres mecs. Ça m'a permis de changer mon point de vue sur mon corps, et de gagner en confiance.
Le sex-club, me donne la possibilité de réaliser des fantasmes d'exhibitionnisme, de multi-partenaires, d'insatiabilité, de voyeurisme ou de scénarios, qui n'auraient probablement pas la même chance de se concrétiser dans la vie « habituelle ».

Une fois, un mec tout droit sorti d'un porno américain des studios Falcon m'a attrapé par la main, m'a emmené dans une cabine et m'a sucé pendant une quarantaine de minutes, en reniflant les poils de mon pubis, tout en me léchant les doigts par a coups, et me les plaçant sur ses tétons pour que je les lui travaille en même temps. « - I love foreskin. Do you mind if I chunk on yours ? » Ça m'a rendu fou de plaisir. Appuyé contre le mur ruisselant de condensation d'air, je regardais sa casquette retournée monter et descendre sur ma pine toute dilatée dans la lumière rouge, pendant qu'il me massait gentiment les boules avec les mains. Hyper chaud.
Après un temps, une forte envie d'uriner m'a prise, mais quand j'ai voulu me retirer, il m'a dit que je n'avais qu'à me laisser aller. Au début, je pensais qu'il me demandait de lui pisser dessus au milieu de la cabine, pourtant il ne s'est pas retiré de mon sexe qu'il continuait à exciter de ses muqueuses en le faisant descendre jusqu'à l'arrière de son pharynx avec de petits bruits de compression à chaque fois qu'il s'étranglait. Simplement, dans un mouvement de recul, ma bite posée sur sa grosse langue made in USA aplatie, il m'a fait un signe « oui » de la tête, les yeux rougis par le poppers. Et quand le flot de pisse est sorti de moi, il est descendu directement au fond de sa gorge. Ce qui ne l'a pas du tout interrompu dans son jeu avec ma queue, au contraire. Et moi, j'ai savouré chaque seconde !
Il a joui en me demandant de lui serrer très fort les tétons, et quand il s'est relevé, après avoir léché le contenu de sa main, il m'a fait un clin d'oeil ultra complice en me disant qu'il avait pris un pied de dingue mais qu'il ne voulait pas me faire juter, parce qu'il préférait que je puisse encore aller jouer avec d'autres types...
Je l'ai retrouvé plus tard, en train de se faire baiser par deux mecs en couple, tandis que moi je me faisais bouffer la chatte par deux gars d'âges super différents, et -tout en se travaillant les tétons tout seul, cette fois- il s'est décalé pour arriver à choper ma queue dans sa bouche à nouveau, alors que les deux mecs qui s'occupaient de lui s'acharnaient à le fourrer comme les types sur les écrans juste au-dessus de nous.
En arrivant sur ma teub, il a retourné sa casquette pour qu'elle ne gène pas sa descente, et il a recommencé à mordiller mon prépuce. "-You don't mind, huh ?"
Je n'aurais sans doute jamais vécu un truc pareil, ailleurs que dans un sex-club.

Tout s'y trouve à disposition pour transformer en réalité les choses sur lesquelles on peut fantasmer en les voyant dans certains films de cul. Promis, je vais continuer à explorer !

Et à vous raconter.


J'aimais pas les dimanches.
Mais c'est un truc qui a changé !

21 juillet 2020

JACUZZI

J'avais descendu mon cinquième verre de gin-tonic beaucoup plus vite que les précédents et mes jambes me paraissaient cent fois plus légères qu'à mon arrivée, deux heures plus tôt... On s'était grignoté un morceau sous la pergola de leur jardin en discutant de tout et de rien, le temps avait filé, mais comme ils m'avaient surtout invités pour me faire partager leur nouveau jacuzzi fraîchement installé, vers 23h30, après avoir ramené les plats et les couverts à la cuisine, Maxime était monté nous chercher des peignoirs pour éviter qu'on prenne froid en sortant de l'eau, tard dans la nuit... et Gilles avait chopé trois gobelets en plastique pour qu'on puisse continuer sur notre lancée, sans risquer de casser du verre, qui serait devenu invisible, une fois tombé au milieu des remous.

Mon taux d'alcoolémie m'entamait un peu, mais l'excitation avait gardé le dessus parce que j'avais hâte de découvrir la terrasse aménagée en hauteur et l'agencement du bain bulles qu'ils m'avaient faits miroiter. Et surtout, je savais qu'une fois dans la moiteur des jets massants, on n'allait pas rester longtemps à causer philosophie...

On est passé dans leur chambre, Maxime m'a tendu un des peignoirs, je me suis foutu à poil devant lui, la queue déjà plein de mouille sous le prépuce, puis quand on s'est tous trois retrouvés emmitouflés sous le tissu éponge, on s'est mis en route, d'autres bouteilles de gin et de soda à la main.

Maxime est un peu exhib. Il adore qu'on voie ses tatouages -et surtout sa queue !- dépasser de ses fringues. ( En été, il s'assied dans les transports en commun sans sous-vêtements, portant juste un short dont les jambes coupées très large permettent de déceler son épaisse paire de couilles poilues depuis les sièges en face et, quand il a soit-disant besoin de changer de position, il écarte généreusement les cuisses l'air de rien, en continuant de lire son magazine. En général, une revue économique. ). Sa ceinture n'était donc pas nouée et, en grimpant les marches en bois vers leur mezzanie extérieure, il m'a innocemment posé une question, pendant que Gilles, déjà arrivé en haut, s'affairait à régler la température de l'eau. Sa teub était quasiment à l'horizontale et, en atteignant les dernières marches, tandis que je répondais à son inutile interrogation un grand sourire alcoolisé sur le visage, il se l'est décalottée pour frotter doucement le méat de son gros gland avec un peu de salive qu'il avait fait tomber sur son pouce au moment ou je m'étais retourné. Ils sont tous les deux bien cochons, mais Maxime est le provocateur, là où Gilles est plutôt celui qui se « laisse volontiers faire ».

L'installation était impeccable. Revêtement de sol en bois de teck, finitions joliment exécutées, sièges transats à roulettes assortis, table basse, pots de fleurs savamment agencés... Rien à redire autour du jacuzzi, installé dans un élégant socle surélevé à baldaquins, entre lesquels de délicates tentures de tissu imperméabilisé pouvaient être tirées pour se protéger du soleil. Ou des regards indiscrets, le cas échéant.
« - Mais personne ne peut nous voir, t'inquiète. Les vitrages d'à côté ne sont pas assez hauts et, de toute façon, les maisons sont trop éloignées... En revanche, 'faudra pas parler trop fort, parce que le voisin de 84 ans dort avec sa fenêtre ouverte, et l'autre jour pendant que je baisais Gilles, il a visiblement entendu que Gilles kiffait comme je lui faisais le cul, et a gueulé qu'il allait appeler les flics... ». « -Moi, cela dit, ça m'a fait juter plus intensément ! » a chuchoté Gilles avec un clin d'oeil. 

J'ai retiré mon peignoir, Maxime a posé ses mains sur mon cul, puis y a collé sa bite pour m'écarter un tout petit peu les fesses avec, en me disant que ça faisait longtemps, et je me suis avancé pour escalader les trois marches de pierre bleue, qui donnaient sur le plan d'eau en mouvement, sous lequel des bulbes lumineux projetaient des cycles de couleurs changeantes.

Je n'avais profité d'un jacuzzi privé qu'une seule fois ; à Fire Island. Sur le porche d'une villa donnant sur la baie. Moment ultra romantique, en fin de nuit aussi. Sans quoi, je m'étais déja assis dans ceux des centres thermaux, m'étais déjà décontracté dans ceux des saunas gays après avoir joui un peu plus tôt dans une de leurs backrooms, avais essayé ceux des parcs aquatiques ( Que je recommande le moins du monde, d'ailleurs ! ) mais n'avais jamais eu l'occasion de me poser dans le jacuzzi personnel d'amis.
 
Gilles est venu s'installer à ma gauche, et Maxime, la queue dressée vers le ciel étoilé est entré dans l'eau à 37 degrés par le côté où il n'y avait pas d'escalier.
Quand il a posé sa première jambe dans le bassin gonflable, ses testicules se sont mises à remuer juste à côté de mon épaule droite. Il a fini par s'asseoir au milieu des bulles, sa jambe gauche collée directement contre ma jambe droite. Il n'a plus rien bu. Il a tout de suite mis ses deux mains sous l'eau. Il se masturbe énormément. Il me l'a expliqué. Il est obsédé par les orgasmes. Il le fait avec les deux mains. Pas uniquement parce que sa bite est gigantesque, mais parce qu'il aime bien utiliser la paume de l'une et le bout des doigts de l'autre. Donc, il s'est masturbé et Gilles a fait de même. 

J'avoue m'être paluché un peu aussi, mais j'étais dans une humeur plus décontractée que sexuelle à ce moment-là. Gilles causait avec moi. De mes conditions professionnelles, de mes projets, mes envies, mes espoirs. De temps à autre, sa main se détachait de sa tige pour venir caresser le bas de mon ventre et mon pubis. Mais je ne bandais pas.
Ca excite fort certains hommes qu'un mec ne bande pas, quand eux, en revanche, sont super excités. Moi, je dois bien admettre que ça m'excite terriblement. De ne pas bander quand les mecs autour de moi sont durs comme de la brique. Je me sens complètement utilisable. Complètement « à disposition ». C'est de l'ordre du fantasme, mais je me sens vraiment « sextoy vivant ». Prêt à simplement exécuter. Etre usé.
 
Maxime a agrippé ma main droite et l'a refermée sur son sexe. Il a un sexe épais. Surtout à la base. Gilles est très fier du sexe de son mec. Il en parle comme d'un trésor. Et avec humour, il explique à qui veut l'entendre que pour leur mariage, il lui a offert un cockring plutôt qu'une alliance, parce qu'à l'intérieur il avait pu faire graver tous ses rêves, ce qu'il n'aurait pas pu faire dans une alliance...
Je ne me suis jamais fait baiser que par Gilles. Parce que Maxime a un outil qui m'impressionne trop.

Me voilà donc, la main droite en train de monter et descendre sur l'outil de Max, et la main droite de Gilles me câlinant délicatement les boules, et descendant vers mon trou de chatte.
Il est probablement minuit et demi et on est comme trois chaudasses dans un jacuzzi chichement éclairé, au milieu de la campagne, avec le bruit des grillons. Gilles bouge vers moi et m'embrasse. Maxime attrape mes hanches et tente de m'asseoir sur lui. Il ne cherche pas à me pénétrer. Juste à m'asseoir entre ses jambes, pour qu'il puisse mater son mec me bouffer la gueule et me sucer les tétons. Gilles adore me lécher. Il m'appelle son frisko parce qu'il trouve que ma peau a le goût de la couche de chocolat givré entourant la glace vanille, sur les bâtonnets sucrés. Le torse à moitié hors de l'eau, quand je commence à avoir un peu froid, je replonge deux minutes sous les bouillonnements et Max en profite pour me mordiller la nuque.
« -T'es content ? C'est ce que tu attendais de ta fin de soirée ? C'est chouette, parfois, d'improviser, non ? »...
A qui le dis-tu ! J'ai deux garçons tout sexys rien que pour moi, et personne aux alentours pour nous intimider ou nous décourager d'être cochons à volonté.
La bite de max ne ramollit pas. Je n'ai d'ailleurs jamais vu sa queue ramollir quand il baise. Il est ultra demandeur. « - J'adore vous regarder. Continue à l'embrasser, Gilles ! Ca ne vous dérange pas si je m'assieds sur le rebord et que je me branle en vous matant ? »
Pas le temps de lui répondre qu''il est déjà en train de s'exécuter. Il est dans son jardin, après tout. Aucune autorisation n'est nécessaire.
Gilles bande à présent très fort aussi. Sa bite n'est pas du câlibre de celle de son amoureux, mais il aime me montrer que je l'excite, et il tape le bout sur le milieu de mon torse. Ce que j'aime, c'est que ni l'un ni l'autre ne me fait mention de mon sexe qui, lui, reste mou. Ils ne sont pas inquiets. Je prends mon pied. Une érection ne doit pas en être la preuve.
« -Je ne pensais pas que tu viendrais quand on t'a invité... Les gens sont pas fans des trucs de dernière minute. » me susurre Gilles au creux de l'oreille avant de replonger sa langue contre la mienne, pendant que sous l'eau son majeur dessine des cercles contre mon sphincter.

« - Vous êtes beaux » gémit Max.
Il se masturbe toujours, mais il a changé de technique. Seuls son pouce et son index entourent maintenant la base de son gland, et il effectue de petits serrages réguliers à cadence rythmée.
Je suis au milieu. Je me laisse totalement aller. Gilles me lèche les aréoles, et me demande si je veux encore un peu de gin-tonic. Je réponds que je veux bien. Il en boit une gorgée, et me la reverse directement dans la bouche. Il doit à présent être une heure du matin et personne n'a froid. Maxime est complètement surexcité et Gilles et moi sous les effets des vapeurs d'eau et d'alcool.
« - J'ai envie de jouir. » lance Maxime.
« - On a dit pas dans le jacuzzi ! » réfrène Gilles.
Je ris. Fort. Et les deux interrompent ce qu'ils sont en train de faire pour mettre leur doigt devant la bouche en sifflant « Chuuuut », me montrant la maison du voisin de 84 ans...
Je pose ma main devant ma bouche en signe de stupéfaction, et eux deux se relèvent.
J'ai leurs deux sexes juste devant les yeux. Et croyez-moi, on a tous envie d'avoir leur deux sexes juste devant les yeux.
« -On va continuer dans la chambre ».
« -Tu reviendras une prochaine fois pour le jacuzzi, ok ? ».
Pour leur signifier mon accord, je prends chacune de ces deux belles bites dans ma bouche plusieurs fois d'affilée, puis les colle l'une à l'autre pour les sucer toutes les deux en même temps. Gilles et Maxime s'embrassent, puis récupèrent leur peignoir, le mien, et on éteint la machinerie avant de redescendre vers leur maison.

On baise une bonne partie de la nuit. Gilles entre en moi. Délicatement au départ, puis de plus en plus frénétiquement. Me donnant l'impression de ne plus vraiment pouvoir se contrôler. Et Maxime le pénètre pendant qu'il a encore sa queue à l'intérieur de mon cul. Maxime bande sans arrêt. Et il aime regarder. Il aime regarder son mec. Il aime me regarder. J'adore le sexe hyper playful, et avec eux, c'est toujours le cas. Ils ne se prennent pas la tête. N'ont pas besoin de s'auto-regarder. Et comprennent que les pauses sont un moyen de se reconnecter les uns aux autres plutôt que le constat d'une fatigue...
Alors qu'il est toujours au fond de moi, Gilles se couche sur le dos en attrapant chacun de mes genoux, tout en continuant les mouvements de va et vient en moi, et Maxime viens lécher mon trou et la queue de son mec pendant qu'elle entre et sort. Je crois que c'est à ce moment que j'arrête de retenir mon excitation, et quelques secondes plus tard, je joui à raison de quatre saccades nerveuses... dont -vu la position que nous avons- l'une va se coller contre l'épaule gauche de Gilles qui me laboure toujours les entrailles.

Maxime rit. Me demande si je veux que lui aussi me baise un peu, parce qu'il en meurt d'envie, vu ce à quoi il vient d'assister. Mais je suis claqué, et je décline poliment. Tout en séchant que la taille de l'outillage de Max viendrait probablement ajouter une touche de douleur au plaisir que je viens de ressentir pendant près de deux heures. Alors sans rien dire il entre d'un coup rapide en Gilles qui m'attrape la nuque, me retourne, et m'embrasse fougueusement.
Maxime jouit en Gilles au bout de quatre minutes. Gilles joui juste après, en nous demandant à chacun de lui mordre un téton. Et pour terminer, Max lui ordonne de recracher le sperme qu'il vient de lui juter dedans, pour l'étaler sur son propre torse en me disant « -T'as vu comme il est sex mon mec ? J'adore avoir mon foutre sur moi après que je l'ai craché en lui." C'est pas class. Mais qu'est-ce que c'est chaud.

Et... on s'endort.

Je me réveille à neuf heures et demie le lendemain, avec la queue de Gilles complètement raidie, coincée entre mes fesses. « -Je peux ? Tu as envie ? T'aimes ça, le matin ? » me demande-t-il gentiment, et j'acquiesce. « -Je ne me serais pas permis de te baiser sans ton accord, mais je suis réveillé depuis vingt minutes, et je n'en peux plus d'être collé contre toi, j'avais tellement envie de le faire quand même... Seulement, je ne sais pas comment tu aurais réagi, alors je me suis abstenu. »
Gilles n'a même pas besoin de me lubrifier. Je suis encore rempli de silicone de notre session de la veille. Et, une heure plus tard, assis sur la banquette du train du retour, je me perds à repenser comment on a réveillé Max en le suçant avec complicité jusqu'à la sortie de son lait du matin dont Gilles s'est délecté... Le contrôleur est assez sexy. Mon trou est encore assez accessible, et je me demande si... j'oserais lui proposer... ?

23 mai 2020

PREMIERE TOUZE

Je voulais le voir ce vendredi-là. Et je m'y étais pris un peu tard pour le lui dire. 
« Je vais à une touze » avait été sa réponse. 
D'emblée, sur un coup de tête, j'avais demandé si je pouvais l'accompagner... 
Il fallait s'inscrire via un groupe Gayromeo et ça risquait d'être un peu limite question timing au vu des règles établies par l'organisateur, mais il était d'accord d'appuyer ma demande auprès de lui si je m'inscrivais directement.
Je l'ai fait. Et une fois ma demande appuyée, j'ai reçu mon feu vert.

Grande maison. Sonnette. Porte vitrée. Premier étage. Gigantesque appartement duplex. Plein de mecs déjà présents à notre arrivée. Et une sensation incroyable. 
Première touze. Première fois. Tout le monde en harnais/jockstrap ou bite à l'air. Certains en train de discuter dans des fauteuils, d'autres buvant un verre dans la cuisine.
On drope notre contribution dans la tirelire près de la porte et on se fraye un chemin entre les corps jusqu'à la buanderie, où des sacs en plastique sont disponibles pour droper nos affaires. Une deux trois ; nous aussi nous voilà en jockstrap, tétons tout durcis par l'excitation.

Dans l'ambiance très décontractée, le gars qui organise prend les « nouveaux » par la main et les présente aux habitués. Après m'avoir demandé mon prénom, et l'avoir annoncé à la cantonade donc, il précise qu'il faut être gentil avec moi car c'est ma première fois, et en profite pour rappeler la règle : « Un non, les garçons, c'est un NON ! ». Puis après m'avoir fait une bise sur les lèvres, il se tourne vers l'ami avec qui je suis arrivé et lui confirme qu'il a bien fait de m'amener avec lui.

Faut que je boive un truc. Alcoolisé. Je mouille comme un fou. Il y a du pré-cum plein l'avant de mon jockstrap. Je me tourne pour me servir une vodka-tonic, et me dirige vers le buffet où des tonnes de bouffe ont été préparées pour les invités par le maître des lieux. Dingue !
En chemin, sur le scooter de mon pote, j'avais soudain été pris d'un doute, au cas où m'emmenait dans un lieu un peu glauque. Mais pas du tout. Les mecs étaient tous super sympas, pas tous complètement déchirés aux psychotropes comme souvent dans les sex-clubs, et surtout, tout le monde avait le sourire, personne ne se la ramenait.

Sur le point d'attraper une deuxième olive verte aux piments, je sens deux mains se poser sur mes fesses juste retenues par l'élastique noir de mon slip de sport et certains doigts se faufiler dans la rainure pour aller doucement me caresser le trou.
« - Je peux être le premier à te baiser, s'il te plaît ? » me lance une voix. Je me retourne, et un grand type au corps bien tapé me fait face avec un énorme sourire sur le visage.
Il bande sous son mini short en nylon. Sa queue est super impressionnante, et il prend ma main pour la poser dessus. « - J'ai pas arrêté de te mater quand on te présentait au groupe. T'es canon. J'ai envie de baiser ton cul. »
Dans une touze, forcément, on allait pas commencer par parler littérature ! Mais woof...
 
Moi qui m'imaginais petit niais de service vu que c'était ma première fois, voilà que je me fais inviter à me faire sauter avant même d'avoir terminé mon premier verre. « - T'as vraiment une grosse bite. J'ai pas super l'habitude. », je lui dis. « - T'inquiète. J'ai du poppers. On prendra le temps qu'il faut. Mais j'ai envie d'être le premier à faire rentrer ma teub l'intérieur de toi. Tu as déjà été à l'étage ? Sinon, je te fais visiter... ». 
Et le voilà qui m'entraîne dans l'escalier vers le niveau supérieur. « - Là, t'as la salle de bain, si tu veux prendre une douche ou te rincer la chatte à un moment... Et puis, là, c'est la chambre. Personne ne baise encore parce qu'on attend que la majorité des participants soient arrivés pour donner le signal. Mais dès que ce sera fait, les mecs vont monter ici. Tu verras. »
La chambre est rectangulaire. Il y a une télévision qui diffuse déjà un porno, et un sling est placé au milieu de la pièce devant un grand lit king size. Juste à côté du meuble télé, un petit canapé en skaï. Et sur les tables de nuits et les deux autres meubles à tiroirs sont disposés plein de bouteilles de lubrifiant et des sachets de capotes. Ultra bien organisé.
«  - A mon avis, on ne va plus tarder. Si tu veux une place sur le lit, faudra être rapide. »
Il me fait redescendre à la cuisine, et après un deuxième verre de vodka, je dois pisser.
 
Je ne le retrouve pas en sortant des chiottes, et remonte voir à l'étage s'il y est retourné.
La chambre est déjà plus remplie que quelques minutes auparavant, mais pas de trace de mon séducteur à grosse queue. J'hésite à redescendre à nouveau, mais vu son conseil sur les places dans le lit, je m'y installe tant que c'est encore possible. 
On sent que tout le monde est très excité, et qu'il est temps que le type qui accueille lance la soirée.
Deux mecs sont déjà en train de se caresser à côté moi quand il arrive pour expliquer encore deux trois détails sur les poubelles qu'il a placées un peu partout et l'importance de refermer les bouteilles de poppers avant de les poser sur son mobilier... Puis, il lance enfin la fiesta, et dans la chambre tout se met instantanément en route.

J'étais posé sur les genoux et dès l'instant où les beats de musique repartent à la hausse, je sens des mains partout sur moi. Sorti de je ne sais où, un mec est déjà en train de me lécher la chatte, et un autre embrasse mon nombril en passant son nez dans mes poils pubiens.
Je n'ai pas eu le temps de respirer, que la pièce, qui était encore en stand-by trente secondes avant s'est transformée en bordel. Un bordel qui m'excite tellement, que j'ai peur de juter. Déjà.
Il y a tellement de mecs. Tellement d'odeurs de musc mélangées. C'est quelque chose de totalement décomplexé, d'extrêmement sensuel. Les deux garçons qui se caressaient sont maintenant en train de se sucer et, autour du lit, d'autres les regardent. Certains à genoux suçant ceux qui restent debout. Ca gémit et ça grogne, où que je pose le regard.
 
Un blond au regard super doux est en train de lécher mes couilles, pendant que le gars qui embrassait mon nombril est au travail sur ma bite devenue toute droite. S'il me suce trop longuement, c'est certain, je vais avoir un orgasme. Trop vite. Comme un gamin trop content d'avoir passé la porte de son parc d'attractions préféré. Je descends du matelas et, à peine passé la porte vers le couloir, les deux garçons qui s'occupaient de moi y montent et se roulent des pelles. Quand je reviendrai une petite demie heure plus tard, je les retrouverai en train de se faire monter tous les deux en s'embrassant toujours, par deux types d'une cinquantaine d'années, des tatouages plein les torses.
Sauf que pour le moment, je dois retourner me boire un truc.
Ma teub est toute congestionnée dans l'avant de mon jockstrap, et en descendant l'escalier vers la cuisine, les mecs qui montent passent la main dessus ou la mordillent vite fait d'un air complice.
 
Vodka-tonic et sandwich mou à la main, je passe dans le grand salon par lequel nous sommes entrés en arrivant. Mon pote est en train de sucer un black. Je pensais jouer un peu avec lui parce que ça fait un moment qu'on ne s'était plus vus, mais je vais suffisamment trouver de quoi me divertir si ça n'arrive pas. Il me fait un sourire quand je passe à côté de lui, et me demande si j'ai pris de quoi bander toute la soirée parce qu'il y a plusieurs types qui lui ont dit qu'ils avaient envie de jouer avec moi. Si je n'ai pas la queue qui reste droite, il a du Kamagra à me passer.
Interaction un peu hors du temps, et il se remet à pomper la bite du garçon noir qui visiblement ne comprend pas le français. 

Il y a une énergie inexplicable dans cette maison. L'humeur est sexuelle, mais pas grossière comme parfois dans les circuit-parties. On dirait que tout le monde a envie de plaisir. Pas d'obscène.
Y a tous les types de corps. Tous les types de corporalité. Et chacun est dans le partage de fun. Pas dans la démonstration.
Le temps de finir mon sandwich je m'assieds dans un canapé et je mate un homme très grand, jambes écartées en face de moi, qui se masturbe lentement en me regardant droit dans les yeux. Il fait tomber des filets de salive directement sur son gland sans vérifier si ils arrivent où il faut pour lubrifier. Ce qui compte ce sont visiblement mes yeux. Si je réfléchissais trop à la situation, elle pourrait sans doute me faire éclater de rire, mais là, j'aime beaucoup.

Mon beau gosse du début reste introuvable, alors je me décide à remonter voir ce qui se passe dans la chambre.
Arrivé dans le couloir, j'aperçois un gars avec qui je converse depuis quelques temps sur les réseaux, et on se touche respectivement l'avant du slip l'un et l'autre. Il me suce devant une grande armoire à miroir, juste en face de la salle de bain, et après avoir enfilé un préservatif je le baise alors qu'il est appuyé à la rampe de la cage d'escalier. Les types passent à côté de nous. Certains m'embrassent. Certains l'embrassent lui. Un type caresse mon entrejambe pendant que je continue mon va et vient... 
Mais j'étais remonté parce que j'ai envie de pomper un mec bien bâti, et comme il y en a un qui vient de se mettre juste derrière moi, je me retire du petit cul que je suis en train de queuter, j'enlève ma capote, et, après l'avoir jetée dans une des poubelles de la chambre, je reviens dans le couloir pour me mettre à genoux et m'amuser.
 
Pas besoin d'avoir le moindre remord ; entre temps, mon petit cruise-boy a déjà un autre mec dans la chatte, et j'aime beaucoup l'idée de sentir ses boules à lui, venir frôler de temps en temps mon visage, pendant que je m'occupe du joli monsieur en harnais qui a l'air d'aimer comme je lui humidifie l'outil. Gros outil avec un prépuce sur lequel je tire comme un sale gamin. Je ne sais pas quelle heure il est. Je m'en fous. Je prend un pied de malade. Tellement de mecs. Tellement de bites.
Je suce le mec en harnais au moins quarante minutes. Il me caresse tout le temps le visage en me regardant. C'est hyper connecté sexy et génial. D'autres mecs viennent mettre leur queue à hauteur de ma bouche, mais je joue celui qui ne veut faire du bien qu'à mon master. Il sourit. Ca peut paraître con, mais j'adore quand les garçons ont le sourire pendant le sexe. Le x a tellement altéré l'aspect fun du cul, que beaucoup parmi nous disent « fuck » et gardent le visage fermé quand ils baisent. Moi, j'aime les yeux qui pétillent et les big smiles. Les « t'es beau » et les « j'te kiffe ». Lâche-moi un « T'aimes ça, hein, p'tite salope ? » autant que tu veux, mais fais-le avec le sourire.
Mon français – oui il est français – se retire délicatement parce qu'il a chaud et me laisse pour aller s'hydrater. Moi, je me relève et entre dans la chambre.

Sur le sling, un gars très poilu est en train de se faire fister. 
Je mate, un peu hagard. Impressionné.
Celui qui entre son poing est super appliqué, et partout autour, ça baise. Il y a une forte odeur de poppers. Des bouteilles sans capuchon sont posées sur les radiateurs. Ca rend l'ambiance assez irréelle. Je m'assieds sur le canapé en skaï à côté de la télé, et quelques seconde après je suis en train de me faire sucer, pendant que je suce un type debout à côté de moi. Relax. Complètement dans le sexe.
Il se met devant moi pour faciliter les choses, attrape une capote, lubrifie sa queue, et retire la tête du garçon qui est en train de me sucer, pour pouvoir me relever les jambes. Je suis en déséquilibre un quart de seconde, pendant lequel un autre mec me met une bouteille de nitrite d'amyle sous les narines... Je respire. Profondément. 
Et je me fais pénétrer comme rien. Plus du tout en déséquilibre. Le corps du type qui me shafte me maintient dans la bonne position. Il me fait respirer sa fiole de façon régulière. Mon trou est super ouvert. Aucune douleur. Je ne fais que prendre mon pied. 
Je me sens ultra bien. 

Au-dessus de moi, deux participants se branlent en me regardant, quand j'entends 
« - Oh... Tu m'avais dit que je pourrais être le premier ! ».
Le beau matou du début de soirée est de retour. On s'était probablement croisé plusieurs fois sans se voir. Je pensais qu'il m'avait oublié. Et maintenant, le voilà tout déçu.
« - La prochaine fois, tu me laisses te baiser en premier. Ok ? ». La prochaine fois ? Il vient chaque fois ? Ok. Je viendrai aussi. Il m'embrasse doucement par-dessus le mec qui est toujours en train de m'enculer. C'est super doux. En aussi complètement pornographique. 

Le type qui se fait fister respire fort et, après avoir soufflé quatre fois, le mec qui me baise se retire pour enlever sa capote remplie de foutre. En jutant, il a posé ses deux grosses mains sur pectoraux, ce qui m'a donné la sensation d'etre complètement à lui.

Ruisselant de transpiration, je me lève, le cul tout « gras », pour me diriger vers la salle de bain, mais une main attrape mon poignet, et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me retrouve entre le lit et le sling, de l'autre côté de la chambre.

Comme au début de la soirée, je me fais caresser de partout, mordre dans la nuque, sucer les tétons, lécher le trou. Mon trou tout gras. Mais les mecs sont tellement excités que ça ne fait qu'augmenter leur lubricité. Et franchement, je serais bien con de m'en plaindre. Je sens les bites raides contre mes hanches, mes fesses, contre l'arrière de mes jambes. C'est grisant. Certains aimeraient entrer la leur en moi. Et vu comme je me suis élargi, ce ne serait pas difficile, pourtant je contrôle.

Un peu retenu prisonnier mais kiffant ça, je commence à me masturber. Doucement d'abord, en fermant les yeux. Je laisse faire. Je bande si fort. J'accélère le rythme en rouvrant les yeux. Trois mecs sont à genoux par terre, deux se tiennent debout de chaque côté de moi et un dernier se maintient à mon épaule pendant qu'il se fait baiser par l'un de ceux qui sont assis sur le lit. L'un des trois au sol n'arrête pas de serrer mes couilles dans la paume de sa main. Je reçois des baisers en continu.J'en ai la chair de poule partout sur le corps et des centaines de frissons

Alors, d'un coup un seul, le sperme sort de moi, sans que je ne puisse rien contrôler. Les jets sont nombreux. Il y en a qui atterrit sur le torse et le visage des garçons les plus proches, qui continuent à passer leurs mains sur mon torse. La tête me tourne. L'un deux se jette sur mon gland pour avaler tout ce qu'il peut. Cela m'effraie un peu. Et en même temps, la sensation de sa langue autour du centre mon excitation me rend totalement fou. Lâcher prise si complet.

Deux soubresauts encore, une dernière pointe de semence au fond de la gorge du garçon qui finit par se redresser et me dire merci à l'oreille, et... je fonce sous la douche.
Celui qui était à ma droite vient m'y rejoindre. « - Ca te dirait qu'on se revoie ? Tu me plais énormément. C'était beau de te voir t'éclater. J'ai envie que tu le fasses rien qu'avec moi, un de ces quatre... ».

Je quitte la grande maison vers 05h du matin.
Sans saluer le pote avec qui j'étais venu, trop occupé qu'il est encore à sucer et entrer sa belle grosse bite à la chaîne dans les chattes des mecs accroupis, béats de plaisir devant lui. Je sais qu'il ne m'en tient pas rigueur.
Je rentre à pieds. Le vent léger a un côté très apaisant. Et il me suffit de suivre les rails du tram pour trouver mon chemin dans la ville sans réfléchir. J'ai bien trop le sexe en tête...

12 mai 2020

SUIVRE SON INSTINCT

Je n'aurais jamais imaginé qu'il viendrait s'asseoir à côté de moi. Jamais.
J'étais entré dans le hammam avec l'envie d'être cochon et exhib, décidé pour une fois à me foutre complètement à poil et me palucher allègrement au regard de tout le monde, mais jamais, en le voyant lui, je n'aurais pensé qu'il viendrait me rejoindre pour s'occuper de ma queue. Le mec le plus sexy de cette pièce pleine de vapeur.
Celui que tout le monde zieutait, bite à la main ou timidement du coin de l'oeil. Le gars qui, depuis que j'avais débarqué vingt-cinq minutes plus tôt, refusait systématiquement les avances de tous ceux qui tentaient leur chance en posant innocemment une main sur la peau lisse de son torse. Ce mec au corps musclé, dessiné juste comme il faut, les épaules solides et les cheveux mi longs, avec lequel n'importe qui dans l'établissement ce soir là aurait rêvé de monter se faire monter.

Je m'étais installé pile en face de lui, une dizaine de mètres plus loin, question de pouvoir le mater honnêtement, mais je ne pensais pas que ça aurait été plus loin.
D'ordinaire, quand ils te captent en train de les fixer en te masturbant, les mecs se lèvent et s'en vont d'un air blasé pour bien te montrer que tu n'as aucune chance. Donc, je ne me faisais aucune illusion, convaincu qu'après trois minutes à me voir faire glisser mes doigts le long de ma teub en le regardant avec insistance, c'est ce qu'il allait faire aussi.
Mon seul défi : être capable de continuer à me branler face à un gars qui pouvait se rendre compte que c'était sur lui que je fantasmais...

J'étais là, jambes écartées, sur le banc en mosaïques bleues, dans l'humidité étouffante, et je faisais des mouvements d'aller-retour de la main droite sur ma queue presque dure, pendant qu'avec la gauche je caressais doucement mes poils pubiens sans le quitter des yeux. J'étais chaque fois plus excité quand je croisais les siens entre deux de ses esquives d'avec un autre mec. Et chaque fois ma queue se raidissait davantage. Je m'arrangeais pour soutenir le regard, avant de négligemment le redescendre sur mon gland de plus en plus lubrifié par le liquide séminal.
La tension sexuelle était palpable, tant de ma part que de la sienne, et je trouvais ça complètement électrisant. 
Les types aux alentours commençaient à comprendre ce qui se passait, et les uns après les autres descendaient leur main vers leur teub pour se la caresser, sans que personne n'ose bouger de sa place pour autant. On se regardait, juste lui et moi. Et savoir que les autres nous regardaient nous, me procurait un plaisir de dingue. Je n'aurais rien eu besoin de plus. Il était sexy à crever, se laissait mater sans visiblement avoir de problème avec l'idée que je me branle en pensant à lui...
Que demandait le peuple ? Du pain et des jeux ? Même pas...
 
L'eau de condensation mêlée à ma transpiration ruisselait vers mon nombril, et quand j'ai passé le pouce dessus pour l'égoutter un peu, j'ai vu le gars se lever d'un coup et avancer dans ma direction.

Il s'est assis sans un mot et m'a directement attrapé le sexe de la main droite pour le masturber doucement. J'aurais imaginé un truc plus bestial, dans ce genre de lieu. Un rapport plus brut de décoffrage pour ne laisser aucun doute sur la virilité recherchée par tant de gens. Mais non, il me masturbait délicatement, de toute sa beauté, de toute sa gentillesse. Je n'en revenais pas.

Il s'est baissé pour commencer à me sucer, et j'ai fermé les yeux tellement j'ai aimé ça. 

Ce garçon que je trouvais le plus beau du moment, faisait tourner sa langue autour de ma bite, jouait à en cogner l'extrémité contre l'intérieur de sa joue, se redressait pour reprendre sa respiration et replongeait dessus en me caressant les tétons. 
Ce garçon que je n'aurais jamais osé aborder par peur d'un rejet comme il en faisait vivre aux autres, était en train de prendre du plaisir à me donner du plaisir. 
C'était incroyablement chaud. Et pas uniquement à cause de l'extrémité de la température.
 
Quand j'ai rouvert les yeux, tous les mecs présents dans le hammam se tenaient debout agglutinés à moins d'un mètre de nous. Tous. Le sexe à la main pour les uns, les autres se touchant le bas du ventre, d'autres encore s'enculant contre des colonnes, certains s'embrassant goulument. J'avais voulu être exhib... j'étais mille fois au-delà de mon désir. Et c'était grisant. Je me sentais comme transporté par l'érotisme, la pornographie de l'instant. Un instant sexuel ultra intense complètement partagé par une trentaine d'hommes en même temps. Qui se touchaient, se respiraient, se frottaient lascivement les uns aux autres, râlaient, gémissaient, se mordillaient les tétons, se léchaient sous les aisselles, se serraient passionnément par la taille, par le torse, laissaient libre cours à leur côté le plus sensuel et animal à la fois dans la moiteur, à seulement quelques centimètres de moi.

Je me souviens m'être dit de regarder beaucoup et longuement tout ce qui se passait autour de moi, pour m'en souvenir. Le plus longtemps possible.
 
Le garçon qui s'occupait de moi se faisait sucer par un joli asiatique qu'un troisième gars accroupi pénétrait tendrement en lui serrant les triceps, et après avoir frotté quelques secondes sa queue contre mon visage, un latino que j'avais croisé précédemment dans les couloirs s'assit à côté de moi et dirigea ma main pour que je le masturbe à mon tour.
Tout s'enchainait avec la fluidité d'un songe, sans que je ne puisse résister.
Excité. J'étais tellement excité.


Pourtant je n'ai pas joui.
Je n'étais pas présent au sauna depuis assez longtemps à mon goût et n'avais pas envie d'être déjà fatigué par une éjaculation. Alors, après environ quarante-cinq minutes de sexe comme on pense n'en voir que dans les films d'orgie ou sur les vidéos de soirées privées d'acteurs de films X célèbres, je me suis levé, transpirant, la tête un peu congestionnée, pour aller prendre une douche froide avant de me poser dans un jacuzzi.

Traverser le groupe de corps mâles, tous plus bouillants les uns que les autres, et me dépêtrer des mains baladeuses, des bouches en appel de succion et des bras qui tentaient de me retenir m'a beaucoup plu, parce que, d'une certaine manière c'était comme s'ils voulaient de me garder au milieu de ce que j'avais initié...

Une petite heure plus tard, ma serviette autour de la taille, j'ai revu le mec si sexy, toujours en compagnie du bel asiatique, se diriger vers une cabine de douche dans laquelle je les ai rejoint. Et mon sperme est venu taper sauvagement dans le creux du dos du jeune homme à la peau aux reflets dorés, pendant que ma langue travaillait avec passion celle du garçon dont je n'aurais jamais pensé qu'il puisse s'intéresser à moi...

J'étais entré dans le hammam avec l'envie d'être cochon et exhib, et croyez-moi, cette soirée-là m'a confirmé qu'il fallait suivre son instinct.

26 janvier 2020

COUP DE FREIN

Il allait débarquer vers 10h30 du matin.
Je n'avais jamais fait un plan à cette heure-là, mais ce qui le faisait kiffer, c'était l'idée d'arriver chez moi alors que j'étais encore dans mon lit, de se foutre à poil, d'entrer dans ma chambre sans même me jeter un regard, et de passer directement sous la couette pour me réveiller de plaisir en jouant avec ma queue.
Tout ça serait un peu pré-fabriqué évidemment, puisque je me lèverais une vingtaine de minutes avant qu'il ne sonne, pour me rafraîchir l'haleine et retirer mon pyjama, mais, étrangement, dans les jeux sexuels entre adultes consentants, les aspects techniques peuvent vite êtres oubliés si les deux intervenants ont une bonne symbiose... Et de symbiose, on en avait déjà une sympathique, puisque cela faisait trois quatre mois que nous conversions sur une appli avec des énergies qui avaient l'air de bien s'aligner.
Il a débarqué vers 10h30 du matin, comme prévu, et comme prévu, je m'étais levé vingt minutes avant pour me rafraîchir l'haleine et retirer mon pyjama.
Il a refermé la porte derrière lui, je l'ai entendu défaire la boucle de sa ceinture, laisser tomber son pantalon au sol, puis, une fois en slip, pousser la porte de ma chambre, et comme prévu, il s'est retrouvé sous mon édredon pour commencer à me caresser les testicules, les lécher doucement, renifler mon entre-jambe dans de profondes inspirations, et enfin sucer ma bite délicatement. On l'avait prévu. On s'était dit « Pas un truc violent, trop mécanique ». Envie de partage, de sensualité.
Il avait parfaitement compris.
Il était incroyablement beau. Bien davantage que sur ses photos de profil. Son corps sec et doux me donnait envie de le parcourir des mains sans arrêt, et j'ai commencé à effleurer sa peau, tout en appréhension d'abord, puis de plus en plus fermement. Le tenir. Le serrer. Contre moi. Le sentir. Le regarder. Le regarder en train de passer son nez sur ma couture de garçon, la lécher. Le regarder me regarder depuis les différents endroits qu'il stimulait généreusement, les yeux plein de passion.
Incroyablement beau. Il a cambré son corps. Son dos. Pour me faire profiter de son joli cul, dans son slip. En trouvant le bon angle, on peut se faire sucer tout en caressant doucement des doigts l'anneau de délice du garçon qui s'occupe de notre plaisir. C'est ce que j'ai fait. Passant de caresses sur le rond de ses fesses à de légers tours autour de son trou tout lisse. Si lisse. Bonheur de ces trous lisses à la perfection. Comme si jamais utilisés. Lécher ses doigts, y laisser juste ce qu'il faut de salive pour être certain de stimuler... et s'y atteler. Mais toujours après avoir d'abord caressé à sec. Après avoir passé les doigts à quelques millimètres de la peau. Pour engager l'excitation. Sentir le garçon « arriver » à son rythme. Il y était. Il suçait adorablement. Et, chose importante, la complicité, était constante. L'écoute. Du corps de l'autre. Dans les deux sens. Du sien vers le mien. Du mien vers le sien.
J'ai retiré son slip. Je bandais fort. Sans avoir rien pris pour. J'aime bander fort sans avoir rien pris pour. Ça me rappelle que j'ai du désir. Que je fonctionne. Que c'est le système qui est foutu ; pas moi. Que quand je ne bande pas alors que je suis en situation, c'est que je ne m'écoute pas. Que j'essaie de correspondre. Aux schémas que le porno tente toujours plus de nous faire passer pour la norme. Les mecs s'y perdent. Moi parfois aussi. Parce que parfois, j'aimerais bien copier le porno. Être autant salope, autant ouvert, autant capable de prendre que dans les films. Parce qu'à force d'en avoir vu, j'ai finis par croire que parfois, si je m'applique, ça peut être moi. Seulement, ça ne fonctionne pas. En tout cas, pas comme ça.
Je bandais fort. Il aimait ça. Il a tenu ma queue dans sa main. L'a serrée. L'a masturbée. En se masturbant lui-même. Vivement. Puis s'est allongé à nouveau pour recommencer à me sucer. Et je me suis penché au-dessus de lui pour atteindre son élastique de garçon. Y poser les lèvres. Passer le nez dessus. Descendre vers ses couilles en frottant lentement mon menton. Chair de poule. Baisers.
Il se relève et, à genoux tous les deux, nous nous faisons face. Il pose sa tête sur mon épaule. Il reprend ma queue dans sa main, me masturbe encore. En me souriant. Incroyablement beau. Je mouille d'excitation. Ce qui lubrifie sa main, simplifie et accélère les choses. Il me sourit encore. Dans cette humeur toute particulière du matin.
J'ai envie de jouir. Mais pas envie que ça se termine. Les garçons, quand on a joui, on est un peu ralenti. On doit se poser. Pas envie ici. Envie de lui. Encore. De tenir sa tête. De griffer sa nuque. Il s'allonge sur le dos, et je suis trop proche de l'orgasme pour me retenir encore longtemps. Je lui demande si je peux éjaculer. Je lui demande. J'aime l'idée que ce soit lui qui décide. Et, en se masturbant, ses yeux droits dans les miens, il acquiesce. Quelques mouvements de main supplémentaires le long de ma queue, je sens la pression dans mes aines, et le sperme sort à longs jets épais pour atterrir sur son ventre.
Lui aussi est en train de se masturber. Et soudain, alors qu'il gémit, son premier soubresaut me fait comprendre qu'à son tour, il atteint le climax. Mes yeux toujours au fond des siens. J'adore regarder je le foutre sortir du méat des hommes avec qui je couche, alors quand ses contractions arrivent, je baisse les yeux...
Dans la pénombre de la chambre, ce qui tache son bas ventre est noir. Visqueux, certes, mais noir.
Une seule seconde s'écoule, mais je comprends en l'instant. Deuxième soubresaut. Nouveau jet. Nouvelle tache noire. Il saigne. D'abord on dirait que le sang est dans son sperme, mais en voyant l'état de sa main, je comprends que ce n'est pas le cas. Il s'est déchiré le frein. Et ça pisse. Expression bêtement choisie pour l'occasion, mais c'est réellement le cas. Cela pisse le sang. Il y en a même un peu sur ma peau.
Sourire bienveillant, je le lui fais calmement remarquer. Panique légère à la découverte de sa main souillée et l'état de ses poils pubiens. Même stressé il est beau. Incroyablement. Il vient juste de jouir. L'hémoglobine doit probablement l'avoir instantanément sorti de son plaisir. Je ne peux faire que le rassurer. L'avantage d'avoir un ex à qui c'est déjà arrivé, c'est que de mon côte, je ne panique pas.
Une serviette pour retirer la masse de nos jus mêlés accumulée dans son nombril et il se tient devant le miroir de ma salle de bain, auscultant la base de son gland meurtri.
J'ai de l'onguent. Il en applique. Je m'assure qu'il n'a pas d'infection sexuellement transmissible, auquel cas il devrait filer voir un médecin, mais ce n'est pas le cas, et il remonte déjà son slip sur son entre-jambe.
Il est beau. Incroyablement.
Il allait débarquer vers 10h30 du matin.
Je n'avais jamais fait un plan à cette heure-là, et le sang n'est pas parvenu à m'ôter de l'esprit que ce moment avec lui est l'un des plus sensuels de toute mon existence...

17 janvier 2020

JUSTE POUR...

Juste pour essayer. Sans être du tout certain d'acheter. Simplement pour le plaisir de me foutre à poil dans une cabine d'essayage de sex-shop gay et voir si les différents modèles me vont ou pas. Pendant que les clients déambulent entre les rayons de jockstraps, de harnais, de godes énormes et autres accessoires...
Juste pour le kiff de causer avec le vendeur qui vient régulièrement me mater et me dire si la couleur est adaptée, me complimenter sur la forme de mon cul, et qui aimerait me voir dans les modèles d'une autre couleur pour être sûr que je fais le bon choix. Tu parles, mon cochon...
Juste pour la sensation de ma queue qui gonfle un peu dans un lieu public dédié au sexe. De ma bite qui s'épaissit juste ce qu'il faut, chaque fois que le petit mec débarque et ouvre le rideau en latex sans prévenir. Avoir juste ce qu'il faut de mouille dans le prépuce pour ne pas tacher ce que j'essaye, mais me sentir en total état d'excitation.
Avec cette envie de lui dire que je bande. Et que j'adorerais qu'il me suce. Ce que je suis certain qu'il ferait volontiers.
Juste pour le plaisir de parler de tout et de rien, le rideau de la cabine ouverte, le cul bien visible en allant chercher les autres types de sous-vêtements qu'il me conseille... Juste pour ce plaisir d'être un peu ( beaucoup ) exhib, que je ne me connaissais pas. De me pencher vers l'avant en sélectionnant les articles à ma taille. Le cul bien offert à sa vue. Mon cul que j'aimerais qu'il vienne caresser. Comme si on était dans un film X. Me pencher et penser à sa queue... Est-ce qu'il porte un jock, ou juste un cockring sous son training de petit lascar ? Est-ce que l'avant de son fute sens un peu la pisse ?
L'aventure, juste pour les battements de coeur qui s'accélèrent. La température du corps qui augmente. Le côté interdit qu'on transgresse.
Juste pour redescendre avec quelques pièces qui me coûteront les yeux de la tête et que je ne porterai probablement qu'en de très rares occasions, mais dont « l'histoire » se rappellera à moi chaque fois que je les sortirai de l'armoire. Tout comme la gueule-qui-pue-le-sexe du petit vendeur et mon sale désir pour lui.

Le truc cool avec le sexe, c'est pas forcément l'acte en lui-même. Mais bien toute la mythologie qu'on lui construit. L'humeur qu'on crée autour.
Juste pour...

27 décembre 2019

GUYCANDY ?

Ils ont créé une section « Guycandy » sur certaines applications de rencontre gays...
Ils ont créé une section pour les « vraiment » beaux.
Une section pour faciliter la vie à ceux qui n'ont pas de temps à perdre avec le « commun des mortels ».
Une section pratique par sa pré-sélection TOUT A FAIT OBJECTIVE.
Une section joliment à l'image de ce qui importe dans le virtuel.
Ils ont créé une catégorie ( Rien que le mot en dit long ! ) pour les mecs beaux. A qui on le certifie.
Et tant pis pour ceux qui ne sont pas en droit d'en faire partie, ils se contenteront de ce que les organisateurs de l'appli considèrent comme moyen, voire moche. D'autant que dans ce « qui reste », il y a beaucoup plus de choix. Pourquoi se plaindre ?
 
Ils ont créé une section « Guycandy » et, en le faisant, ils pensent flatter l'égo de certains prototypes de corporalités et de personnes, seulement, la seule chose qu'ils mettent en place c'est une ségrégation d'une violence infinie. Avant, on se sentait encore un minimum coupable de penser la beauté comme quelque chose de totalement matérialisable, paramétrable, objectifiable...
Aujourd'hui on n'a plus aucun scrupule à afficher clairement qui EST beau et qui ne l'est PAS.

Ils ont créé une section « Guycandy » qui attristera encore davantage ceux qui ne se sentent pas en confiance et rassurera ceux qui font de l'apparence une valeur.
Une section qui fait des humains des « bonbons ». Qu'on déballe et qu'on suce jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
Ils ont créé une section de mecs déclarés beaux, qui révèle la vacuité de leur rapport à la relation entre humains. Qu'est-ce que c'est « beau » ?

Guycandy ? Vraiment ?
Pourra-t-on être encore plus dans le phénomène de consommation ? Il va falloir être fort, en tout cas.

Pourtant personne ne s'en plaint.
On clique sur les profils « désignés » en se disant qu'on n'y correspond qu'un peu ou pas du tout... Alourdissons encore un peu plus notre dévaluation personnelle, en confirmant la prétendue perfection.
D'ici que les abonnements premium soient offerts à ceux qui sont Guycandy, il n'y a qu'un pas. Et après, si ça se trouve, les organisateurs de sites se « réserveront » le droit de supprimer les profils de ceux qui ne le sont pas...

Rions-en, il n'y a rien d'autre à faire.
Quoi que...

LET'S TALK ABOUT SEX ( CLUB ), BABY !

Quand ça arrive, c'est à peu de choses près toujours le même rituel. On est dimanche. La matinée se déroule calmement et le temps sembl...